Les 2, 3 et 4 novembre dernier a eu lieu le Boot Camp Hip Hop, un stage collectif de création musicale, à Trempo dans le cadre du festival Hip Opsession Musique. Nous sommes allé·es à la rencontre de ces dix jeunes rappeur·euses et beatmakers, pour comprendre qui ils et elles sont, ce qu’ils retiennent du Boot Camp et quels sont leurs projets futurs.
Accompagné·es et conseillé·es par le producteur Shkyd, ces artistes amateurs, repérés par les pépinières jeunesse de la Ville, ont pu produire et enregistrer leurs sons dans les studios de Trempo puis tourner une session vidéo. Un challenge pour tous ces rappeurs.
Félicitations à : Ayma, Kimjo, Flown, Mc M666n, CoolBlack, Alex, Théo Le Douaron, Dosha, Moush et Enfant Bulle !
Parlez-nous un peu de vous et de vos parcours :
Dosha : Je m’appelle Lucas aka Dosha. Je fais du rap romantico-trash. Ça fait un moment que je rappe, j’ai commencé il y a une dizaine d’années avec des freestyles avec mes potes. Là ça fait deux trois ans que je sors des projets, que je fais ça un peu plus sérieusement et que je bosse sur des visuels, que j’essaye d’affiner un peu ma direction artistique.
CoolBlack : Du coup moi je m’appelle Elisée, mon nom de rappeur c’est CoolBlack. Je vais avoir 19 ans là et voilà, je suis rappeur.
Mc M666n : Moi c’est Mc M666n, à la base je viens des Pyrénées Orientales, à l’Est de Perpignan et je me suis retrouvé là à Nantes et c’est le TriptiC qui m’a rencardé sur le Boot Camp, c’est le fuego ici.
Ayma : Moi c’est Malo aka Ayma, je suis rappeur depuis quelques années et je suis venu à Trempo pour sortir de ma chambre et me professionnaliser, pouvoir rencontrer aussi des professionnels du milieu. C’est le but aussi de s’exprimer un peu, de montrer ce dont on est capable et découvrir de nouvelles choses aussi surtout, c’est de l’apprentissage avant tout.
Flown : Donc alors moi c’est Flown, j’ai 21 ans. J’ai commencé le rap quand j’avais 11 ans. Il y a deux ans j’ai voulu me professionnaliser et m’améliorer donc j’ai décidé de faire un petit défi où je sors un son par semaine et depuis deux ans je fais ça en travaillant avec des beatmakers.
Kimjo : Je m’appelle Joachim, mon nom d’artiste c’est Kimjo. J’ai commencé par la prod, il y a cinq six ans et l’année dernière je me suis mis à poser sur mes prods. Ça a été une super découverte au niveau créatif et artistique, donc là je suis content de passer une étape en plus avec le Boot Camp.
Alex : je m’appelle Orane mais vous pouvez m’appeler Alex. Du coup j’ai 22 ans et je participe au stage de trois jours du Boot Camp 2022.
Enfant Bulle : Bah moi c’est Oscar, je fais de la musique sous le nom de Enfant Bulle, qui est on va dire du rap/chanson française et un peu un mélange de plein de styles. Et je fais de la musique depuis trois quatre ans, en tout cas en chanson.
Vous connaissiez le Boot Camp ? Qu’est-ce que vous retenez de ces trois jours ?
CoolBlack : Moi j’ai connu le Boot Camp par les pépinières. C’était trop mortel, franchement c’est une bonne expérience parce que c’est intense. Écrire un truc en trois jours, le chanter, le mixer, c’est lourd.
Alex : C’est grâce à la pépinière le TriptiC que j’ai connu le Boot Camp. Ça c’est hyper bien passé. Tout le monde est dans la bienveillance, on a eu le temps d’apprendre à se connaître mais aussi à partager des nouveaux points de vue, à découvrir des nouveaux styles de musique. Ça m’a beaucoup plus, j’ai pu vraiment m’infuser dans le hip hop et le rap, c’est pas tout le temps le cas et c’est un univers qui me plait énormément. Et aussi, c’est une opportunité qu’on a de rencontrer des gens qui aiment la musique, de partager ça c’est hyper intéressant et ça m’a beaucoup plus.
Ayma : J’ai connu le Boot Camp par un ami à moi qui l’avait déjà fait et il m’a orienté vers Trempo et leur accompagnement. Les trois jours ouais c’était cool ! Franchement on a appris pas mal de choses, on a commencé par faire des petites instrus donc c’était intéressant, on a eu aussi pas mal de ressources à disposition, ça nous a permis de vraiment nous exprimer comme on le souhaitait. J’ai trouvé dans tous les cas que les trois jours étaient très libres, on sentait que vraiment on pouvait venir avec notre univers, notre style, notre manière de faire et ça allait déranger personne dans le sens où les gens nous accompagnent dans la totalité du process et ils ont les capacité pour nous donner tout type de conseil qui servent à tous et du coup on se sent pas trop exclu, on se sent pas à côté de la plaque, on est bien intégré et bien compris.
Flown : Moi j’ai trouvé ça hyper intéressant que ça soit humainement ou musicalement parlant parce qu’on est avec des professionnels et Shkyd, qui est quand même un producteur qui a travaillé avec des grosses têtes de l’industrie musicale. Humainement, bah voilà j’ai rencontré des mecs comme Mc M666n, Joachim, Lucas, Théo.. enfin que des personnes en or qui donnent des conseils de fous furieux et moi clairement le Boot Camp je kiffe.
Enfant Bulle : Le Boot Camp je l’ai connu grâce à une connaissance de Trempo qui est musicien là-bas et qui m’a conseillé de postuler. Ça c’est grave bien passé, on a eu une première matinée où on a pu tous se rencontrer. Et après c’était une après-midi prod/MAO où à la fin de la journée on a tous choisi une prod de chacun des artistes du Boot Camp.
Kimjo : J’ai connu le Boot Camp totalement par hasard en passant à Trempo. À l’époque j’avais déjà fait un stage à Trempo pour la MAO pour commencer la prod et du coup, de fil en aiguille on m’a parlé du Boot Camp. C’était un bon truc pour moi, pour sortir de ma zone de confort et aller me confronter à d’autres musiciens, d’autres gens qui font ça. Je trouve qu’il y avait des retours très bienveillants de tout le monde et ça c’est positif. Ça se soutient bien alors qu’on a des univers musicaux très très différents, donc c’est cool.
Dosha : C’était super cool, moi j’ai bien aimé. Il y avait une bonne ambiance et j’ai rencontré des gens sympas. Puis là je m’apprête à aller dans un studio professionnel pour la première fois donc c’est cool.
Mc M666n : Les trois jours, génial. Le premier jour on a bien été briefé pour les prods, sur les logiciels et tout. On a tous plus ou moins pris la main assez rapidement et des bons résultats quoi, des trucs bien pros. On a des ingés qui savent ce qu’ils font aussi donc une super équipe tout comme Shkyd qui nous a bien guidé ou encore le groupe du Boot Camp avec des mecs et une femme super talentueux·euses donc vraiment génial.
Quelles étaient vos attentes du Boot Camp ? Ces trois jours répondaient à celles-ci ?
Ayma : Ça répondait à mes attentes, même au-delà de ça. On a la chance de pouvoir enregistrer et se faire filmer par des professionnels dans des locaux avec du matériel de fou. Vraiment moi c’est des conditions que j’aurais jamais pu vivre avant, je suis encore un mec qui sort de sa chambre (rires), donc c’est vraiment une occasion extraordinaire.
Kimjo : Alors mes attentes c’était surtout de rencontrer des gens, j’ai déjà échangé un peu des contacts donc là-dessus je suis très content. Mais par contre sur le côté : s’assumer dans son univers artistique, là c’est une attente que j’avais pas forcément en moi mais que je trouve top.
Alex : Franchement c’est au-dessus de mes attentes de départ, je pense que je peux le dire. Enfin je sais pas vraiment à quoi je m’attendais de base mais en tout cas c’était vraiment super.
CoolBlack : Moi j’attendais surtout une surprise et là je suis vraiment surpris tu vois (rires). Je pensais pas qu’il y aurait autant de monde déjà, mais c’était lourd.
Dosha : Je suis pas du genre à avoir trop d’attentes moi, j’essaye de prendre ce qu’il y a à prendre et de me contenter.
Enfant Bulle : Moi en attente j’avais surtout l’attente un peu de rencontrer des rappeurs de Nantes. Et j’appréhendais un peu l’enregistrement, j’avais envie de faire les choses biens, de faire un bon son et je suis plutôt satisfait donc c’est cool.
Mc M666n : Je savais pas trop à quoi m’attendre. Moi la première chose, c’était surtout faire des rencontres et finalement j’ai adoré composer aussi.
Boot Camp Hip Hop 2022
Piloté par Trempo, en partenariat avec Pick Up Production dans le cadre du festival Hip Opsession.
Avec les pépinières jeunesse de la Ville de Nantes : Fédération Léo Lagrange (EclectiC, TriptiC) et Horizon Jeunesse.